Septembre 2004 : Développement durable ? Encore de la poudre aux yeux !

, par  Webmaster , popularité : 69%

DEVELOPPEMENT DURABLE ?
ENCORE DE LA POUDRE AUX YEUX !

La semaine du développement durable à Châtenay-Malabry...
Encore une occasion pour le maire de se saisir de mots, de concepts dans l’air du temps, de les détourner et de les vider totalement de leur sens.
Cette semaine nationale devait participer à la sensibilisation individuelle et collective des citoyens : « nous devons, sans tarder, nous poser un certain nombre de questions essentielles pour l’avenir des prochaines générations. Quelles sont nos valeurs ? Quels comportements souhaitons-nous adopter pour préserver notre environnement ? Une vraie prise de conscience de l’état d’urgence concernant la préservation de l’écosystème et les inégalités économiques et sociales doit avoir lieu avant qu’il ne soit trop tard ».
Qu’en est-il du développement durable dans notre ville ? Arrêtons-nous sur quelques étapes du parcours spécial effectué par le Paladin à cette occasion. Au fait à quel carburant roule ce bus ? Quels choix ont été faits à ce sujet ?

  • Les projets urbains présentés à l’Inforum : à part profiter de l’aubaine pour présenter des maquettes, en quoi participent-ils au développement durable ? Leur durée dans le temps peut-être ? Mais, quel type de chauffage, quels matériaux utilisés ? Quelles relations sociales sont favorisées ?

Quelle qualité de vie proposée, quelle convivialité ? ...Cet apport massif de logements de standing est-ce pour réduire les inégalités sociales ? Aucune réflexion dans ce sens n’apparaît dans ces projets qui sont plutôt des opérations immobilières commerciales, parfois autour d’un équipement public, qui détruisent l’existant sans s’embarrasser de scrupules et envahissent les espaces verts.

  • Le magasin Truffaut, partenaire. Beaucoup de pub à peu de pour ce supermarché de la plante verte ! Il est vrai frais qu’à Châtenay la qualité de vie se traduit essentiellement par le nombre de petites fleurs et autre fleurissement de balcons.
    Plus généralement, quels impératifs de préservation de l’environnement sont pris en considération dans les choix de la ville pour les achats de fournitures et services, ou pour toute réalisation ?
  • Le projet d’école des Mouilleboeufs avec ses 8 critères « Haute Qualité Environnementale » sur 15. C’est simplement le minimum requis pour obtenir le label et les critères sont fort peu contraignants. Là encore, rien de courageux ou d’innovant pour participer activement à un des enjeux majeurs des années qui viennent.

Il y a du chemin à parcourir après ces débuts plus que modestes, après cette semaine gadget et alibi (comme la journée de la femme ou la semaine du handicap). Il est à craindre qu’il n’en reste aucun véritable engagement pour la ville dans une vraie politique de développement durable.

Geneviève Colomer, Jean-Marc Charasz, Murielle Hardy