Mars 2006 : Réduits à la plus simple expression

, par  Webmaster , popularité : 79%

REDUITS A LA PLUS SIMPLE EXPRESSION

Le 2 février 2006, M. Siffredi a fait voter une délibération modifiant les conditions d’expression des élus dans le magazine municipal. Le droit de disposer d’une tribune dans ce journal, réclamé par les élus Verts depuis le début de la mandature, leur est enfin reconnu et nous nous en réjouissons. Mais ce droit ne pourra s’exercer qu’en réduisant l’espace réservé aux autres groupes d’opposition.

Serrez-vous les uns les autres

Dans un journal municipal, le Maire et sa Majorité bénéficient d’un grand nombre de pages pour exposer leur politique, servir leur communication. Aussi certaines communes réservent-elles plusieurs pages à l’opposition pour entretenir le débat démocratique. Dans d’autres, au moins, comme chez nos voisins d’Antony ou de Sceaux, la place disponible est partagée à part égale entre tous les groupes majoritaires et d’opposition.Mais, à Châtenay-Malabry, non ! Le groupe majoritaire dispose d’une page (en plus de toutes les autres), et les élus de l’opposition doivent s’en partager une. C’est ce que M. Siffredi appelle un partage équitable !

Parlez de ce que je veux bien entendre

Le Maire a également fait ajouter dans le règlement intérieur : « (...) les tribunes politiques doivent être constituées de textes portant sur des sujets d’intérêt communal (...) ». Ainsi justifie -t-il le rejet depuis octobre dernier de deux textes du groupe Citoyens Unis et s’arroge-t-il le pouvoir, en tant que directeur de la rédaction de refuser tout document qui ne lui conviendrait pas. C’est ainsi que M. Siffredi interprète de façon restrictive les textes visant au contraire à permettre l’expression des élus minoritaires. Or,la politique s’arrête t-elle aux frontières communales ? Lorsque le gouvernement transfère sur les collectivités locales les charges qu’il ne veut plus assumer pour justifier des baisses d’impôt injustes et inefficaces, n’est-ce pas la politique nationale qui est en cause ? La politique menée au gouvernement et par la majorité du Conseil Général pèse aujourd’hui sur la vie des collectivités, sur les Châtenaisiens comme sur tous les Français et nous n’aurions pas le droit d’en parler ?

C’est aussi cela la démocratie dans notre ville !

S’y ajoute tout ce que les élus de l’opposition vivent dans l’exercice de leur mandat : invités à aucune manifestation municipale, nous ne sommes associés à aucun débat, aucune réflexion sur les projets concernant notre commune. Les conseils municipaux ne sont que des chambres d’enregistrement : il est de plus en plus difficile de s’exprimer plusieurs fois sur le même sujet, il n’y a donc pas de débat possible ; dans les compte-rendus de ces conseils, les propos du Maire sont corrigés quand il se laisse aller à des excès vis à vis des élus de l’Opposition, sans qu’il soit possible de rétablir la vérité, etc, etc... Pourtant, face à ce comportement négatif, nous manifestons toujours la volonté de défendre les idées pour lesquelles nous nous sommes engagés en 2001, de faire des propositions avec la richesse de nos différences et avec les atouts de ce qui nous réunit, c’est à dire l’essentiel. Vous les retrouverez le mois prochain dans nos « mini-tribunes » et, nous l’espérons, en échangeant, en dialoguant par tous autres moyens. A bientôt !

Michel Broutin (Verts), Dominique Boisgard (Verts), Michèle Canet (PS), Jean-Marc Charasz (CUCM) Geneviève Colomer (CUCM), Catherine Delaloy (PCF), Barbara Gutglas-Ducourneau (PS), Murielle Hardy (CUCM), Daniel Le Bris (PCF)

(La proposition du Maire confine d’ailleurs à la mesquinerie :la page de l’opposition est partagée en « neuvièmes » : 4/9 pour le groupe « Chatenay-Malabry Solidaire », 3/9 pour « Citoyens Unis » et2/9 pour les verts.
Il est important que les Châtenaisiens sachent dans quelles conditions nous travaillons.
C’est pour défendre l’intérêt de l’ensemble des habitants de notre ville que nous agissons soans oublier que nos 3 groupes représentent 47% des Chatenaisiens. En ne nous respectant pas comme la simple démocratie l’exigerait, c’est la moitié des châtenaisiens que la majorité municipale ne respecte pas.)