Mai 2005 : NON à la charité OUI à la dignité
N O N à l a c h a r i t é ,
O U I à l a d i g n i t é .
NON : la ville de Châtenay-Malabry n’est pas pauvre, certes elle est “la ville la plus pauvre du département” selon Georges Siffredi, mais ce département des Hauts-de-Seine est le plus riche de France ... alors ...
OUI : la municipalité gère un budget annuel total d’environ 60 millions d’euros (près de 400 millions de francs), une somme importante qui laisse une marge de manœuvre suffisante pour faire de vrais choix politiques,
NON aux augmentations répétées chaque année depuis
2001 de la participation des familles aux prestations de la ville (crèches, cantines, activités de sport et de loisirs, conservatoire, vacances...). Cette augmentation cumulée de l’ordre de 10 % en 4 ans ne tient pas compte de la situation actuelle des ménages et est très lourde par rapport aux gels salariaux de ces dernières années.
NON à la part de l’action sociale dans le budget municipal -moins de 2%- alors qu’elle représente 25% du budget de la ville de Paris,
NON à la diminution de 100.000 euros (20%) de la sub- vention municipale au Centre Communal d’Action Sociale et surtout NON, NON et NON à la réduction de l’action sociale distribuée par la Mairie : de l’aide alimentaire pour moitié, des factures EDF, des bons de chauffage... hélas nécessaires. Mais cette charité de survie nest pas suffisan
te pour sortir de l’eau et retrouver sa dignité. Si Coluche revenait, il serait certainement indigné de savoir que les Restos du Cœur ont enregistré une affluence record cette année !
Alors OUI à l’action sociale comme renforcement du lien social, par l’animation des quartiers (1 seul agent social de la ville en dehors des écoles et de l’IDSU et plus acune équipe municipale de prévention), par la création de centres de vie ouverts la journée et le soir, par des aides importantes aux associations locales (le budget du Centre Social Lamartine a baissé de 10%, celui de l’IDSU de 17% cette année).
Et OUI à une politique ambitieuse de l’emploi, de l’insertion professionnelle, du développement du commerce et de l’artisanat, pour que chaque Châtenaisien trouve sa place avec dignité dans notre ville : or c’est moins de 0,6% du budget de la ville qui y est consacré alors que cela devrait être l’urgence prioritaire pour tous les responsables politiques, quand le chômage dépasse les 10% !
Nous refusons cette fatalité de ville-dortoir et de banlieue-ghetto, dans laquelle la politique municipale enferme les Châtenaisiens.
Geneviève Colomer, Jean-Marc Charasz, Murielle Hardy