Octobre 2004 : Elections senatoriales et démocratie

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ELECTIONS SENATORIALES ET DEMOCRATIE

Peu d’audience médiatique et peu d’intérêt suscité dans le public pour ces élections. En tant que conseillers municipaux, nous sommes « grands électeurs » à ce scrutin au suffrage indirect. A ce titre, nous vous sommes redevables de quelques explications.

Dans les Hauts-de-Seine, le collège électoral est composé de 1990 personnes, dont 1904 conseillers municipaux, pour élire 7 sénateurs par scrutin de liste à la proportionnelle, avec un mode de calcul au plus fort quotient.
A l’issue du scrutin de 2004, il y aura 331 sénateurs, pour un mandat de 6 ans, renouvelable par moitié tous les 3 ans.

Le Sénat est un des rouages de notre démocratie.Son rôle de deuxième chambre face à celle des députés avec allers-retours des projets de loi entre les 2 chambres est plutôt un signe de bonne santé de notre démocratie. Toutefois, son mode électoral, sa représentation déséquilibrée en font traditionnellement un lieu privilégié de la droite pour élaborer sa politique. Quelques chiffres concernant sa composition apportent un éclairage sur son manque de représentativité. Sur 321 sénateurs qui composaient le Sénat précédent, seulement 34 femmes, 70 % des élus ont plus de 60 ans... Les catégories socio-professionnelles les plus importantes : 83 pensionnés ou retraités civils, 43 enseignants, 28 permanents politiques, 19 agriculteurs, 13 avocats... Les orientations sont claires : tous les textes contre les 35 heures et le Code du Travail, ceux qui ont initié la création du RMA, la remise en cause de l’APA sont issus du Sénat.

Les motivations des candidats sont diverses. Charles Pasqua cherche un fauteuil qui lui garantirait l’immunité, Jean-Pierre Raffarin, une porte de sortie du gouvernement...
Parfois, un sénateur prend son rôle au sérieux. Roland Muzeau, sénateur sortant de gauche des Hauts-de-Seine, est de ceux-là. Régulièrement, il nous rend compte des interventions, des analyses, des positions et propositions de son groupe sur la plupart des sujets abordés en séance. On peut ne pas être d’accord avec ses engagements, mais l’information de l’électeur est le minimum qu’on peut attendre d’un élu.

Depuis que Georges Siffredi est député, ce titre a été ajouté à son nom partout où cela était possible, mais quelles informations avons nous concernant sa présence au Parlement, ses interventions...?
Il y a encore du chemin à faire vers la démocratie participative...

NB : Nous vous rappelons que Citoyens unis fait un compte-rendu du conseil municipal le samedi suivant le conseil, Place Voltaire, à 10h30

Geneviève Colomer, Jean-Marc Charasz, Murielle Hardy