65e tribune ! Mais qui nous lit ? Pour qui ?
Depuis mai 2001, nous avons voulu vous faire partager ce petit bout de page. Avec nos coups de gueule, comme lors du déclassement du domaine public au domaine privé du parc de la mairie où nous vous avions proposé un achat « citoyen » pour conserver ce bien commun ouvert à tous. Avec nos coups de cœur aux associations : de “l’éthique sur l’étiquette” pour demander des achats municipaux éthiques et solidaires, à la Ligue des Droits de l’Homme lors de la votation citoyenne des étrangers, au Réseau Education Sans Frontières pour l’appel à la régularisation des familles sans papier dont les enfants sont scolarisés dans les écoles de la ville. A trois reprises, nos textes ont été censurés par le maire : nous abordions les élections législatives partielles voulues par M. Devedjian, les réactions honteuses de certains maires vis à vis des habitants de Clichy sous Bois, la dénonciation d’une étrangère au guichet de la Société Générale de Châtenay…
Par ces quelques lignes, nous voulons lancer le débat avec vous, et
non pas avec la majorité municipale... qui répond largement sur la page d’en face ! Vous nous dites que vous nous lisez :
Rendez-vous à la 66e tribune !
TOIT & JOIE : SUITE ET FIN -HEUREUSE-
D é c e m b re 2001 : Des jeunes de la résidence Toit & Joie, rue de Chateaubriand, se retrouvent dans le hall de leur immeuble. Ils font du bruit. La police appelée intervient en force, des coups partent. Trois jeunes sont menottés. Jugés en comparution immédiate, ils passent Noël en prison,sont ensuite condamnés avec sursis et auront à verser de lourdes amendes aux policiers.
A l’époque, Citoyens Unis avait soutenu les jeunes et leurs familles, moralement et financièrement. Cela avait déclenché une réprobation violente venant de tous côtés, le Maire nous ayant traité en Conseil Municipal d’ « irresponsables, aidant les délinquants, encourageant les brûleurs de voitures ».
Aujourd’hui, ils ont tous les 3 un travail, un logement et ont fondé une famille. Merci à eux qui n’ont pas trahi notre confiance, merci à eux pour ce qu’ils sont : des gens bien.
Geneviève Colomer, Jean-Marc Charasz, Murielle Hardy